Lors que l'on s'intéresse au conditionnement, le renforcement positif est un incontournable. On le voit, on l'analyse, on le décortique, on comprend sa valeur et son intérêt ... Aujourd'hui pas de grandes théories mais juste un petit article qui aura pour objectif de rappeler quelques grandes lignes.
Pourquoi un renforcement positif?
Par ce qu'utiliser la punition ou l'extinction n'apprend pas le bon comportement à l'animal. Vouloir apprendre à son chien que de hurler sur la ligne de départ n'est pas un comportement désiré est une option possible qui peut être efficace. Mais si le chien arrête de faire des vocalises il y a encore bien des options possibles qui s'offrent à lui ! Peut être va t'il se mettre à sauter pour exprimer son impatience et son envie de courir? Peut être va t'il se renfermer sur lui et perdre de son entrain?
Le renforcement positif apprend au chien LE comportement que l'on attend de lui, pas de comportements alternatifs tout aussi indésirables au programme.
Les choix que l'on fait en matière de conditionnement impactent les émotions de nos animaux.
Vouloir punir en apportant à un comportement non désiré une conséquence désagréable peu générer de la crainte, baisser le niveau de plaisir que ressent le chien.
Vouloir agir par extinction en apportant aucune conséquence, ni positive, ni négative, peut générer une certaine frustration et lassitude ....
Agir via un renforcement positif va générer du plaisir au chien et ça c'est top lorsque l'on pratique une activité sportive avec son animal ! On souhaite faire de notre passion une activité que l'on partage avec son chien, on souhaite que le plaisir soit partagé à deux: alors adoptons un renforcement source de plaisir, adoptons le renforcement positif !
L'utilisation du renforcement positif peut même générer un trop plein de plaisir ... oui oui le chien peut être tout excité à l'idée d'obtenir sa récompense en guise de renforçateur (que ce soit une friandise, le plaisir de partir courir, la Joie de voir son maître heureux ...)
Pour bien mettre en oeuvre ce type de conditionnement il est important de garder en tête quelques points:
1- il faudra choisir le renforçateur adapté, propre à chaque chien, il pourra varier en fonction du contexte et de l'attendu ...
Tous les chiens n'ont pas les mêmes plaisirs, les mêmes goûts, il convient donc de trouver ce qui plait à son animal. Parfois le chien est trop excité à l'idée d'avoir son renforçateur en guise de récompense et alors l'excitation prend le pas ce qui peut, suivant le contexte, s'avérer compliqué. Un renforçateur un peu moins "fort" pourra par exemple être privilégié (exemple: on ne sortira pas le jouet qui rend complètement fou son chien en guise de récompense lorsque, dans le calme, on essaye de travailler la proprioception... par contre sortir ce même jouet en guise de récompense lorsque l'on souhaite apprendre la traction à un chien très posé et calme cela peut être une idée sympathique)
2- le renforçateur peut être un renforçateur primaire ou secondaire.
Le renforçateur primaire n'a pas besoin d'apprentissage, il est instinctif, inné ... par exemple la nourriture est un excellent renforçateur primaire pour la grande majorité des chiens, à condition de bien choisir la friandise qui sera utilisée.
Le renforçateur secondaire à besoin d'être "appris", généralement par association. ce renforçateur n'a à la base aucune signification pour l'animal.
Quel animal nait en associant le "c'est bien" à quelque chose de joyeux, agréable? Aucun! Oui ce type de renforçateur peut être très fort, aussi fort que le renforçateur primaire mais cela nécessite qu'on prenne le temps d'y apporter de la valeur. Le temps que vous y passerez ne sera pas perdu, loin de là, car ce renforçateur secondaire a l'avantage d'être quasi "immédiat", facile d'utilisation, à la différence du renforçateur primaire
3- le renforçateur devra survenir immédiatement après la survenu du comportement souhaité.
plus ce renforçateur mettra de temps à arriver, moins il sera efficace Il faut que l'animal fasse clairement l'association entre le comportement que l'on attend de lui et la conséquence positive qui en découle.
4- on cherchera à limiter les situations d'échec afin de limiter au maximum la survenu de comportement non désirés et, à l'inverse, on cherchera à trouver le stimulus qui entrainera le bon comportement pour avoir l'occasion de le renforcer. Pour cela on s'assure que l'environnement est adapté, que l'animal ne présente pas de gênes ou douleurs qui le pousseraient à agir de manière non adaptée.
5- on avance pas à pas.
Vouloir faire d'un chien qui n'aime pas tracter un fou de canicross/caniVTT, cela nécessite de la patience, du temps, des remises en questions, une stratégie cohérente et simple pour avancer pas à pas.
Conditionner prend du temps, avancer pas à pas permet de ne pas brûler les étapes et d'atteindre plus facilement son but.
Mettez le plaisir au centre de votre pratique 😉
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